Le panier, le plus ancien quartier de Marseille

600 ans avant Jésus-Christ, Massalia voyait le jour en lieu et place de l’actuel Panier. Si les grecs ont choisi ce lieu, c’est pour sa position privilégiée en hauteur et proche de la mer. Encore aujourd’hui, le Panier est un musée à ciel ouvert. Ses ruelles étroites, ses lieux culturels, ses artisans, créateurs et restaurateurs… les trois collines du Panier n’ont de cesse de nous surprendre. Laissez-vous emporter par la magie populaire de cet incontournable quartier de la ville de Marseille

Tourisme à Marseille, l’incontournable Panier

Quand il s’agit de tourisme à Marseille, le Panier est un incontournable. Pour profiter de ce quartier mythique, le meilleur moyen est de flâner jusqu’à se perdre dans les ruelles étroites. Au détour de l’une d’elle, vous découvrirez une place qui vous donnera envie de faire une halte à l’ombre d’un platane. S’il faut une bonne forme physique pour monter et descendre les escaliers, l’effort sera récompensé par la spontanéité méditerranéenne des habitants de ce quartier populaire et la vue imprenable sur la grande Bleue.

Le Vieux Marseille rajeunit constamment

Si le Vieux Marseille s’appelle ainsi, c’est grâce à son histoire. Mais ce quartier n’a rien de vieillissant. Les activités culturelles bouillonnent et débordent jusque dans la rue.

Le Panier, un musée à ciel ouvert

Dans le quartier du Panier, chaque coin de rue est un musée en soi. Les murs sont couverts d’œuvres de street art plus délirantes les unes que les autres. La poésie de la ville se dévoile dans ces peintures, petites ou gigantesques. Certaines fresques invitent à la contemplation alors que d’autres vous feront sourire.

Les lieux culturels au cœur de la vieille ville de Marseille

Si la Vieille Ville de Marseille est colorée grâce à ses ruelles, les lieux culturels la rendent encore plus époustouflante.

La Maison Diamantée
Édifiée par de riches commanditaires d’origine espagnole et italienne, la Maison Diamantée sera habitée par de grandes familles marseillaises, puis sera morcelée à la Révolution. Parfait exemple du maniérisme en Provence, la Maison Diamantée est exceptionnelle par le décor de bossage en pointe de diamants de sa façade et les décorations de son escalier à caissons, unique à Marseille. Classée Monument Historique en 1925, elle est sauvée des destructions de 1943, et a abrité le Musée du Vieux Marseille de 1967 à 2009.

Le Pavillon Daviel
Le Palais de Justice de Marseille a été édifié au milieu du XVIIIe siècle par les frères Gérard, architectes marseillais, sur l’emplacement d’une ancienne Maison de Justice du XVIe siècle. Le bâtiment est construit en pierre rose des carrières de la Couronne et présente une façade relativement étroite mais harmonieuse, typique des maisons provençales de cette époque. L’avant-corps est couronné d’un fronton allégorique, l’étage noble est orné d’un splendide balcon en ferronnerie typique de l’art des artisans marseillais du XVIIIe siècle. C’est depuis ce balcon qu’étaient rendues les sentences révolutionnaires, en contrebas, la guillotine était dressée sur la place. Le bâtiment est actuellement occupé par l'annexe de l’Hôtel de Ville.

La Grand’Rue marque le tracé de la principale voie antique qui est encore visible dans le Port Antique et que l’on peut suivre jusqu’à la Place de Lenche, ancienne Agora. Le niveau de la voie grecque se situe à 3 mètres en dessous du niveau de la rue actuelle. Au VIe siècle avant J.C elle était déjà très animée puisqu’elle desservait les principaux édifices publics et accueillait des marchés et des activités commerciales et artisanales..

L’Hôtel de Cabre
Cet hôtel particulier construit en 1535 dans un curieux mélange de styles gothique et Renaissance pour Louis Cabre, négociant et consul, est l’une des maisons les plus anciennes de Marseille. Lors de la destruction des vieux quartiers en 1943, elle a été épargnée mais pour des raisons d’urbanisme, elle a été déplacée d’un seul bloc sur vérins et tournée à 90° pour être dans l’alignement des rues actuelles. Les façades sont classées au titre des Monuments Historiques depuis 1941.

L’Hôtel Dieu
L’hôpital du Saint-Esprit, créé au XIIe siècle, a été agrandi au cours des siècles et regroupé avec l’hôpital Saint-Jacques de Galice au XVIe siècle. Il devient Hôtel Dieu un siècle plus tard. Sa reconstruction est alors entreprise par un neveu du célèbre architecte Hardouin-Mansart, son vaste projet n’a été que partiellement réalisé et c’est sous le Second Empire que l’Hôtel Dieu adopte sa physionomie actuelle. En effet, comme dans tous les édifices hospitaliers du XVIIIe siècle, le bâtiment était fermé sur 4 côtés et partagé en deux cours principales, une pour les femmes et une pour les hommes. L’architecte Blanchet décide d’ouvrir l’hôpital au sud et termine les deux ailes par des pavillons. Les trois étages sont ouverts par des galeries de circulation, typiques aussi de l’architecture hospitalière. Les escaliers sont l’oeuvre de Joseph-Esprit Brun. Il abrite depuis 2013 l’hôtel 5 étoiles Intercontinental. Le buste en bronze représentant Jacques Daviel rappelle qu’il a réalisé pour la première fois en 1745, à l’Hôtel Dieu, l’opération de la cataracte par extraction du cristallin. Il sera ainsi nommé oculiste du roi Louis XV.

L’Eglise des Accoules
Depuis le XIe siècle s’élève ici une petite église paroissiale dédiée à Notre-Dame des Accoules. L’église a été reconstruite au XIIIe siècle ainsi que le clocher de la Tour Sauveterre qui sonnait le tocsin et convoquait le Conseil de Ville. L’ensemble a été partiellement rasé en 1794 et l’église a été rebâtie sur plan centré peu avant la Monarchie de Juillet. Sur l’emplacement de l’église primitive se trouve un golgotha en pierre « en expiation de tous les crimes commis pendant la Révolution ». C’est également au cours du XIXe siècle qu’a été remaniée la flèche du clocher.

La Place de Lenche
La place de Lenche est située sur l’ancienne agora grecque depuis laquelle les citoyens pouvaient surveiller les activités du port. A l’origine la place était fermée des quatre côtés et c’est au sud qu’au Ve siècle Saint-Cassien fonda le couvent des religieuses de Saint-Sauveur faisant ainsi face au monastère de Saint-Victor sur l’autre rive du port. Sous la place se trouvent les caves Saint-Sauveur qui seraient en fait les citernes de la ville grecque du IIIe siècle avant J.C, classées Monument Historique en 1840, elles sont considérées comme un monument antique intact mais demeurent inacessibles.Le nom de Lenche vient d’une famille corse, Lincio, qui a, au XVIe siècle, marqué fortement la place en y installant un atelier de corail, des magasins et en se faisant construire un somptueux hôtel particulier. La partie Sud de la place a été démolie selon les plans des autorités allemandes durant l’hiver 1943 et des immeubles ont été reconstruits en contre bas dans les années 1950.

Le Préau des Accoules
Au début du XVIIe siècle, les Jésuites créent l’église de Sainte-Croix et un grand collège où la jeunesse marseillaise qui se destine au négoce est formée aux langues orientales : le Collège des quatre langues. En 1701, sur décision de Louis XIV et conformément à ses volontés de développer le commerce à Marseille, l’école devient Observatoire Royal. En 1863, l’observatoire devenu trop petit est transféré sur le plateau de Longchamp. Depuis une école s’est installée dans les anciens locaux de l’observatoire tandis que la salle de l’Académie des Belles Lettres, Sciences et Arts, réalisée par Joseph-Esprit Brun abrite aujourd’hui le Préau des Accoules, musée entièrement dédié aux enfants.